Slovénie

En 2010 en Slovénie, la visite de Škofja Loka (photo) s'est faite sous terrible une averse orageuse. Nous sommes partis de Maribor en fin de matinée pour faire une petite excursion en Hongrie dans le sympathique petit village de Rédics. Puis nous avons traversé le pays d'est en ouest pour rejoindre le pittoresque village de Bled dans les Alpes Juliennes.
Une bonne partie du trajet s'est faite sous les orages et ça ne s'est plus arrêté de la journée. Aussi avons-nous décidé de braver les éléments déchaînés pour visiter ce superbe village médiéval
Et ce qui devait être une vraie galère s'avéra être contre toute attente une franche partie de rigolade.
Difficile de dire ce qui a déclenché cette crise de fou rire sous la pluie battante. Il s'agissait surtout d'un enchaînement de détails qui nous apparaissaient désopilants. Peut-être nos dégaines criardes : moi avec des bermudas marron, un k-way bleu marine avec des motifs blancs style surf et des chaussures « bateau », JR avec des bermudas également, un k-way gris, rouge et noir par-dessus son sac à dos qui le faisait ressembler à un dromadaire humain.
Peut-être aussi cette tête de veau gravée dans la pierre qui nous a surpris au coin d'une rue, et qui semblait nous regarder d'un air dépité, ayant elle-même bravé toutes les intempéries possibles et imaginables des siècles durant.
Nous vous épargnerons les autres détails, car ceux-ci ne sont drôles que quand on les vit sur le moment. Aussi les énumérer serait inutile et dépourvu d'humour. Mais vous avez sûrement tous connu un jour ou l'autre ce genre de crise de fou rire pour un rien, ou pour un ensemble de petits riens.
En tous cas, les gens du coin qui nous voyaient depuis la fenêtre de leur domicile ou depuis l'intérieur douillet d'un bar ou d'un restaurant était hilares à notre vue, autant de notre dégaine que de nos éclats de rires apparemment communicatifs. Nous étions devenus en quelques minutes l'attraction du village malgré nous. Difficile de nous louper : il n'y avait que des imbéciles pour sortir dans la rue par un temps pareil, c'étaient nous.
La morale de cette histoire est qu'il ne faut pas forcément se décourager lorsqu'un temps exécrable semble vouloir gâcher une visite, car une bonne surprise peut malgré tout nous attendre au tournant.

Publié le 1er décembre 2012