Autriche

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Lors de notre premier soir à Vienne, nous sommes allés dîner sur la terrasse d’une pizzeria dans une petite rue non loin de la Cathédrale Saint-Étienne (Stephansdom). Tout se passait bien, jusqu’à ce qu’un orage arrive avec un peu de pluie. Alors, un serveur a demandé qui voulait être réinstallé à l'intérieur. À notre grande surprise, nous étions les seuls à accepter. C'était d'autant plus étonnant que la salle était vide. Nous n’avons pas cherché à comprendre et nous nous sommes attablés pour poursuivre tranquillement notre repas. La sono de l’établissement passait à ce moment-là la célèbre chanson de Toto Cutugno : «L’italiano». Puis, une fois ce morceau terminé, elle a enchaîné sur… «L’italiano» de Toto Cutugno !.. Puis une troisième fois… Puis une quatrième… Ça passait en boucle toute la soirée. Apparemment, le personnel ne jurait que par ce titre. Nous avons alors compris que les autres clients étaient des fidèles de cette pizzeria, et qu’ils savaient à quoi s’attendre s’ils acceptaient de poursuivre leur dîner à l’intérieur. Ils n’en pouvaient plus de cette chanson, aussi sympathique soit-elle, et préféraient encore se prendre des gouttes de pluie sur la tête que de se la coltiner pour l’énième fois. Cependant, nous n’avons pas partagé cette lassitude, car nous sommes rentrés à l’hôtel en fin de soirée en la chantant à tue-tête tout le long du chemin.

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En matière d'intempéries, notre passage dans le Tyrol Oriental lors de notre trip en Autriche en 2012 est un sommet. Sur la route entre Zell am See et Kitzbühel (photo), on a eu de tout : ça a commencé par un orage accompagné d'une saucée indescriptible, en plus d'une tempête à décorner tous les cocus du monde. Des éclairs zébraient le ciel, des branches voltigeaient tous azimuts et certaines venaient s'écraser sur la voiture. La pluie était si épaisse qu'il était impossible de rouler. Nous avons dû nous arrêter en catastrophe aux abords d'un garage fermé avec d'autres véhicules. Puis est arrivée une tempête de grêle. Un vrai scénario de fin du monde.
Au bout de longues minutes, nous sommes repartis. Nous devions redoubler de vigilance pour éviter de noyer le moteur dans les parties inondées, ou tout simplement l'aquaplaning. Puis, quelques kilomètres plus loin, nous nous sommes retrouvés dans un bouchon monumental durant plus d'une heure, tout ça à cause d'une coulée de boue et d'un éboulement sur la route. Nous nous en souviendrons !
De manière générale, nous avons connu durant ce voyage de nombreuses embûches sur la route nous empêchant d'avancer comme nous voulions : nombreux travaux, embouteillages, mais aussi tracteurs et autres véhicules agricoles, convois exceptionnels, véhicules lents de toutes sortes, transhumance des vaches en montagne, et même une surchauffe des plaquettes de frein de notre voiture qui nous a obligés à nous arrêter au bord de la route en catastrophe suite à une épaisse fumée se dégageant à l'avant.
Cependant, si ce sont des situations de galère rageantes sur le moment, nous nous en souvenons plus tard avec amusement. Là est l'essentiel.

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Bon, histoire de terminer sur une note optimiste, parlons également d'une série positive : durant ce voyage de 2012 en Autriche incluant une halte de 24 heures en Slovénie, nous nous retrouvions souvent par un heureux hasard au cœur d'événements dont nous ignorions le déroulement.
Tout a commencé avec notre arrivée à Maribor en Slovénie, où de nombreuses manifestations avaient lieu : nous avons alors réalisé que la ville était capitale Européenne de la culture 2012.
En arrivant à Ljubljana le soir même, un énorme concert de classique se préparait devant la présence de nombreuses caméras de télévision.
Le lendemain, pour notre retour à Škofja Loka - toujours en Slovénie - deux ans après (sans averses orageuses, cette fois-ci), nous avons assisté à un marché médiéval et à différents spectacles et défilés avec des costumes d'époque.
En retournant en Autriche, plus précisément à Klagenfurt (photo), notre halte dans cette très belle ville coïncidait avec la rencontre France-Espagne de l'Euro 2012. Avant la projection du match sur écran géant se tenaient animations et concerts.
Le lendemain, nous avons décidé de visiter la ville de Zell Am See en bord de lac, et là se déroulait un tournoi de beach-volley. En arrivant le soir à Kitzbühel, après avoir affronté les terribles intempéries évoquées ci-dessus, nous avons réalisé avec émerveillement que subsistait dans les petits villages de montagne autrichiens la même tradition que dans les slovènes : les habitants étaient venus honorer la mémoire de leurs morts en déposant des bougies et des lanternes sur les tombes. De plus, le cimetière y est bâti tout autour de l'église ce qui donne également un certain charme.
Quelques jours plus tard, nous étions à Linz et en visitant la ville et certaines cours intérieures du Centre Historique, nous nous sommes retrouvés par accident dans une réception privée où se tenait un concert. Les gens étaient tirés à quatre épingles, et nous étions fagotés n’importe comment. Mais personne n'a réagi, même pas le personnel de sécurité, et nous avons pu en profiter longuement.
Enfin, un heureux hasard du calendrier (encore un !) a fait que notre dernier jour en Autriche avant le retour au bercail coïncidait avec la finale de l'Euro 2012 entre l'Espagne et l'Italie. Les rues de Vienne étaient emplies de supporters vêtus de sang et or célébrant dans la liesse générale le sacre amplement mérité de leurs protégés.


Publié le 1er décembre 2012