U.S.A. (2017)
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En juillet et août 2017, nous avons passé onze jours inoubliables dans le Nord-Est des U.S.A., que nous avons couplé avec un séjour au Canada. Après nous être émerveillés des heures durant devant les époustouflantes Chutes du Niagara, trait d’union entre ces deux pays fabuleux, nous nous sommes lancés dans la découverte de cette vaste région qui nous était alors inconnue. Le couple d’amis qui nous accompagnait lors de notre trip en Slovénie en octobre 2016 s’est de nouveau joint à nous pour partager cette aventure inoubliable. Nous avons eu la joie et le privilège d’assister à leur demande en mariage dès le deuxième jour au Canada. Dès lors, nous avons avancé dans notre périple auréolés par ce bonheur neuf et rafraîchissant, que nous avons porté en nous jusqu’aux derniers instants. Cela a embelli chaque moment de ce voyage déjà plein de promesses.
Après avoir découvert avec un immense bonheur l’Ouest Américain avec J.R. en 2013 et 2016, réalisant ainsi un rêve datant de plusieurs années, nous avons décidé de prendre un bain de culture dans le berceau de l’histoire de ce pays surprenant et diversifié à bien des égards. En effet, il s’agit bien là d’une tout autre Amérique, théâtre d’événements marquants - parfois épiques, parfois sanglants, voire barbares - qui ont bâti l’histoire à la fois récente et précipitée de cette jeune nation. C’est une Amérique plus urbaine, plus bruyante, plus vibrante, même si l’on peut s’éloigner de cette agitation pour aspirer à un peu de paix dans des paysages époustouflants, coupés du monde pour certains d’entre eux… avant de retourner dans ces villes au caractère bien affirmé et à leur délicieuse cacophonie qu’on se surprend à aimer, tant cela les rend paradoxalement attachantes, tant on s’y sent incroyablement vivant. Nous étions loin des grands espaces à ciel ouvert de l’Ouest aux horizons fuyants, où on aime se perdre dans l’infinitude, embrassant cette indéfinissable sensation de liberté qu’on n’éprouve nulle part ailleurs. Le style de vie y est naturellement bien différent, la mentalité aussi : certes, nous avons une fois encore beaucoup apprécié le sens de l’accueil, la sympathie, la disponibilité et l’enthousiasme typiquement américains ; mais nous avons réalisé qu’ils prenaient moins le temps de discuter avec nous, de nous demander d’où nous étions, par exemple. Parce que tout simplement la vie y est différente : on est parfois pressé, car on a beaucoup de choses à faire, à voir, à découvrir même si on est un local. La vie bouge plus vite de ce côté-là du pays, et il ne faut pas rater le train quitte à le prendre en marche.
Nous avons donc quitté Niagara Falls, laissant derrière nous la Canada pour le retrouver à la fin de notre trip. Nous avons traversé l’état de New-York le long de l’U.S. Route 219 au cœur de paysages verdoyants époustouflants pour rejoindre Bradford en Pennsylvanie, juste après la frontière d’état. Nous avons choisi cette petite ville comme halte nocturne pour des raisons purement géographiques. Or, ça a été une très agréable surprise, comme le fut Sonora en Californie en 2016 : nous avons été conquis par son petit centre-ville, véritable bijou d’architecture.
Nous avons poursuivi avec Washington, la capitale, qui nous a étonnés de la même façon qu’Ottawa, celle du Canada : nous l’imaginions également plus bruyante et tentaculaire. Mais nous avons pu apprécier la douceur de vivre de certains quartiers comme Georgetown, berceau de la ville. Elle a été à la fois un lieu de visite de monuments et mémoriaux aussi pharaoniques que chargés de valeur historique, et le point de départ d’excursions diverses dans les états du Maryland et de la Virginie, avec notamment une journée consacrée au Parc National de Shenandoah qui nous a permis de profiter d’un véritable retour à la nature sauvage, parenthèse appréciable dans ce périple essentiellement urbain.
Sur la route vers New-York, nous avons fait deux haltes en Pennsylvanie : l’une à Lancaster, adorable ville très typique située en Pays Amish, puis l’autre à Philadelphie, métropole chargée d’histoire - avec notamment l’Independence Hall et Liberty Bell - et capitale mondiale du street-art avec ses très nombreuses fresques murales. Cela nous a confortés dans l’idée que cet état est vraiment superbe et diversifié. Arrivés à la Grosse Pomme, une pléthore de superlatifs nous a assailli l’esprit : ville mythique à l’infatigable ferveur, elle dégage une énergie incroyable, comme un mouvement perpétuel. Ses rues les plus prisées ressemblent à un kaléidoscope effréné dans lequel se mêlent couleurs, cultures et langues de tous horizons. La «ville qui ne dort jamais» a de quoi nous tenir éveillés tout le long d’un séjour, qu’il soit court ou long. Comme nous n’y étions que pour une soirée et deux journées complètes, nous ne nous sommes pas lancés dans un impossible marathon, mais avons choisi un périmètre relativement restreint de la ville duquel nous voulions nous imprégner, avec l’idée et surtout l’envie brûlante de revenir lors d’un prochain voyage pour en voir davantage. Bien sûr nous avons fait une excursion en bateau vers la Statue de la Liberté et Ellis Island. Nous nous en approchions lentement chaque matin en prenant le ferry de Staten Island - où nous logions chez l’habitant - vers Manhattan, nous mêlant ainsi aux locaux. Ce que nous ressentions en contemplant cette statue mythique était indicible. Et se retrouver à ses pieds lors de cette excursion nous a profondément marqués, tant elle est imposante et chargée de symboles forts.
Puis nous avons pénétré en Nouvelle-Angleterre, région au passé tumultueux et plaque tournante de l’histoire tourmentée de ce pays. Après avoir fait une halte sur une plage idyllique du fabuleux Cape Cod dans le Massachusetts, nous avons visité la petite ville de Plymouth, où les Pilgrim Fathers ont débarqué en 1620 à bord du fameux Mayflower. C’est donc là que tout a commencé. Nous avons pris un bain d’histoire très instructif, avant de rejoindre la splendide ville de Boston, l’une des plus belles du pays. Son architecture extraordinaire rappelle immanquablement celle de certains quartiers de Londres, et elle est également chargée d’un lourd passé, duquel nous nous sommes imprégnés en parcourant la totalité du fameux Freedom Trail, ce qui nous a permis de découvrir les hauts-lieux de la ville sur le thème de la révolution américaine. Nous avons été conquis par Boston et l’avons quittée ainsi que les U.S.A. sur la meilleure des impressions : nous avons assisté à un concert de rock au BOA Pavilion le dernier soir, avec quatre groupes à l’affiche, nous mêlant aux locaux pour partager ce moment fabuleux avec eux. Cela nous a laissé un souvenir impérissable. Nous avons quitté ce pays tant aimé sur une note très positive pour retourner au Canada terminer cette belle aventure, mais avec un inévitable pincement au cœur… Même si nous savions déjà que nous y reviendrions avec un grand bonheur dans un avenir proche.
Publié le 26 décembre 2018
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New-York - Niagara Falls Pennsylvanie Washington DC Virginie Maryland
New-York - New-York City Massachusetts - Sandwich, Plymouth & Cambridge Massachusetts - Boston