Notre vision du voyage


Notre façon de voyager

Après avoir essayé plusieurs façons de voyager, nous avons finalement choisi l'auto-tour. Celui-ci consiste à rejoindre par avion la destination choisie, récupérer un véhicule de location dès l'arrivée à l'aéroport. Des chambres d'hôtel sont réservées à l'avance - tout comme le véhicule et le vol - dans des villes différentes. Entre chaque étape, vous êtes libres. Certains auto-tours au parcours bien précis sont proposés par les agences de voyage, mais si celui-ci ne vous convient pas totalement, vous avez la possibilité d'élaborer le vôtre comme bon vous semble (formule «à la carte»).
Certains diront que vous n'êtes pas totalement libres, ce qui est vrai. Mais existe t-il une formule où vous l'êtes vraiment ? Par exemple, on nous présente souvent le voyage improvisé du routard avec son sac à dos comme un séjour en totale liberté. Nous ne sommes pas tout à fait d'accord avec cela. Bien sûr, nous respectons cette façon de faire et de voir les choses comme chaque autre. Et nous comprenons à quel point une telle aventure peut être exaltante. Ceci dit, la contrainte de se trimbaler tout le barda une bonne partie de journée est bien réelle. Totalement libre ? Pas de ses mouvements en tous cas. Dans certaines situations, la marge de manœuvre est assez limitée. De plus, dès qu'on se débarrasse de ces encombrants bagages, par exemple au bord d'une rivière ou sur une plage pour aller se baigner, on doit les surveiller régulièrement afin de ne pas se les faire voler, ce qui serait lourd en conséquence. Ceci est à notre sens également contraignant.
En outre, le fait de devoir chaque soir chercher un endroit où dormir peut certes mettre du piment dans l'aventure, mais pour nous il constitue également une perte de temps : les longues minutes passées à chercher pourraient être utilisées pour visiter, se balader, prendre des photos ou autres activités qui rendent un séjour mémorable.
Nous avons lu un article il y a quelques mois, où le rédacteur nous faisait part de sa vision du voyage, et une formule nous a fait réagir : il déclarait que les personnes qui optaient pour les hôtels, chambre d'hôtes ou autres, plutôt que de dormir en camping ou à la belle étoile, «privilégiaient le confort par rapport à la liberté». Déjà, nous ne voyons pas pourquoi l'un empêcherait l'autre. Et puis, libre de quoi ? De se réveiller pour certains d'entre nous avec le dos en compote, un manque de forme suite à une nuit de sommeil peu récupérateur ? Pour ceux qui connaissent ce genre de soucis, entre autres, le confort d'un lit douillet est surtout la garantie de se réveiller le matin en meilleure forme et de pouvoir davantage marcher, visiter, ou exercer n'importe qu'elle autre activité passionnante demandant un investissement physique minimum.
Finalement, la formule 100% libre n'existe pas vraiment, l'idéal étant de s'en rapprocher au maximum. Fort heureusement, cela n'empêche en aucun cas l'aventure, les surprises, les moments intenses, les souvenirs... La part d'imprévu et d'improvisation est toujours présente, et c'est l'essentiel.


Le choix des destinations

Vous avez sûrement entendu au moins une fois quelqu'un vous dire : «c'est bien beau d'aller explorer des pays étrangers, mais il faudrait d'abord songer à visiter son propre pays». Nous avouons ne pas vraiment comprendre ce genre de raisonnement. Une fois encore, l'un n'empêche pas l'autre. D'autre part, le contraire serait plus judicieux : c'est lorsque nous sommes jeunes que nous avons suffisamment d'énergie pour mieux supporter un long trajet et un décalage horaire conséquent. Dès lors que l'âge et/ou la santé ne nous le permettent plus, il est naturellement plus approprié de se lancer dans des voyages à courte ou moyenne distance. Ceci est le côté pratique. Pour le reste, nous estimons qu'il faut suivre ses envies, tout simplement.
Vous l'avez remarqué, nous optons souvent pour les pays de l'Est, de l'Europe Centrale et de l'ex-Yougoslavie. Nous pourrions mentionner de surcroît nos brèves incursions dans des pays tels que la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne… Soyons honnêtes : il y a quelques années de cela, nous n'aurions jamais pensé voyager dans ces pays, et surtout en devenir accros. Bon, nous n'avions pas les habituels préjugés qu'ont beaucoup trop de gens. Nous n'avions pas d'à-priori, ni positif, ni négatif. C'est la curiosité qui nous a poussés à nous rendre en Bulgarie, un coup de tête qui nous a emmenés en République Tchèque. Et depuis, nous ne pouvons plus nous en passer. Bien sûr, les périphéries des grandes villes et leurs innombrables immeubles édifiés sous l'ère communiste sont très peu engageantes. Mais on les a vite oubliées lorsqu'on pénètre dans des centres-villes d'une richesse architecturale éblouissante. Et que dire des paysages d'une beauté à couper le souffle et d'une diversité remarquable ? Comment rester insensible devant les innombrables vestiges d'une valeur historique incontestable, témoins de la grande variété de civilisations ayant traversé cette partie du vieux continent à travers les siècles ? Ces pays ont une âme, un fort caractère, une atmosphère très particulière et envoûtante. Ils sont à l'opposé des idées reçues dont ils font l'objet. C'est pourquoi ils nous ont définitivement conquis, et nous n'imaginons pas une longue période sans y retourner.
En effet, nous voulons à tout prix revivre ce que nous avons vécu en juin 2012 en revenant deux ans après en Slovénie, et plus particulièrement à Ljubljana, notre ville de cœur. C'était la première fois que nous revenions à des endroits déjà visités. Et le bonheur était intense : nous avions vraiment l'impression de venir retrouver une partie de nous que nous avions laissée deux ans plus tôt, comme le déclare Tom dans l'extrait N°2 de «Enjoy the ride». Nous n'oublierons jamais ces instants, et nous réjouissons d'avance à l'idée de revivre des joies similaires lors de prochains voyages.
Nous nous rendons aux U.S.A. en juin 2013. Il s'agit d'un rêve que nous poursuivons depuis des années, et qui va bientôt se réaliser. Nous commençons par Los Angeles, puis San Diego, une grande tournée des principaux parcs nationaux, Las Vegas, et pour finir Chicago. En effet, dans cette ville se déroule une bonne partie de l'action du roman «Enjoy the ride», notamment le quartier Lincoln Park. Ce sera comme un pèlerinage pour nous !
Mais nous savons que dès 2014, nous ne résisterons pas à l'appel de l'Est.


Le tour du monde ?

Voilà une expression maintes fois utilisée depuis des siècles. Elle évoque un rêve, réalisable pour certains, utopique pour d'autres. Elle traduit surtout nos envies d'ailleurs, notre désir du lointain et de l'exotisme. On peut l'interpréter de différentes façons : explorer la planète en une seule fois lors d'un très long voyage, un seul départ et un seul retour au bercail. C'est la formule qui colle le plus au sens réel de la phrase. Mais on peut aussi découvrir le monde en plusieurs fois : partir pour visiter un continent, ou tout au moins un ensemble de pays. Puis revenir et reprendre le cours de sa vie jusqu'au prochain voyage et ainsi de suite jusqu'à avoir découvert chaque continent, ce qui peut prendre des années, voire des décennies.
Nous serions tentés d'opter pour la seconde solution. Bien sûr, un tour du monde en une seule fois est une aventure extraordinaire qui laisse un souvenir merveilleux et de laquelle on ressort grandi. Les personnes qui l'ont fait sont là pour en témoigner. Mais à notre sens les petits inconvénients en sont le départ et le retour uniques. En effet, ce que nous trouvons exaltant dans le voyage est entre autres le fait de partir, de déconnecter totalement en quittant l'endroit où l'on vit et où l'on travaille, même si on s'y sent heureux au quotidien. Et renouer avec cette sensation régulièrement nous emplit de joie.
De la même façon, le retour a quelque chose de marquant. Naturellement, on ressent le blues de la fin du voyage. Plus la tristesse est profonde, plus cela signifie que l'aventure était formidable. La peine est là, mais on se sent incroyablement vivant. Car on sait qu'elle finira par s'estomper, mais que le souvenir lui, restera pour toujours. On porte tout cela en soi et on se sent riche en souvenirs marquants, en rencontres, en expériences. Et même si tout le long, on redoutait de voir ce jour arriver, nous sommes quelque part impatients de revenir afin de partager tout cela avec les gens qu'on aime.


Philosophie du voyage et de la vie - Extraits du roman «Enjoy the ride»

De même que pour la présentation, nous avons choisi de vous montrer des extraits du roman qui nous apparaissent particulièrement significatifs. Il est à noter que nous avons respecté l'ordre chronologique.
 
Extrait N°1

 «J'ai tellement hâte de partir, dit Lucinda. Je suis complètement excitée à l'idée de ce périple.
- Moi aussi, approuva Chaz. Cette attente est à la limite du supportable. J'ai l'impression que les jours n'en finissent plus.
- Vous n'allez pas le regretter, fit Tom. L’Europe, ça vaut vraiment le coup.
- Et quel est l'endroit qui te plaît le plus parmi tous ceux que tu as visités ? demanda Irina.
- Tu vois, c'est précisément la question à laquelle je ne pourrais pas répondre. Bien sûr, beaucoup de lieux m'ont marqué. J'ai déjà pas mal bourlingué. Et plus je voyage, plus je me dis qu'en fait, il n'y a pas de meilleur endroit au monde. Il y a une telle diversité sur la planète que rien n'est vraiment comparable. Finalement, le meilleur endroit du monde, c'est la Terre.
- Bravo ! s'écria Chuck. Quel sens de la formule !
- C'est vrai, continua Tom avec un sourire. La Terre est géniale. Elle est surprenante, fascinante, extrêmement variée, et elle n'a pas fini de nous étonner. Et encore, je n'en ai vu qu'une petite partie. Il y a tant à découvrir qu'il nous faudrait plusieurs vies.»
  

Extrait N°2
 (…) «Pour plein de raisons, je suis heureux de revenir ici presque un an après. Tu sais, j’ai toujours pensé qu’à chaque endroit où tu allais et qui te marquait profondément, tu laissais une petite partie de toi, de ton âme. Et y retourner c'est renouer avec. Voyager, c’est génial.
- Tu as raison, voyager c’est génial, répéta Irina, le regard perdu au loin. Tout ce que nous vivons en ce moment me donne une envie folle de bourlinguer le plus souvent possible, à l’avenir. Je me rends compte que je ne l’ai pas assez fait.
- J’aime tout ce qui touche au voyage, poursuivit Tom. Les moyens de transport, par exemple, et les lieux de transports comme les aéroports ou les gares… Je me souviens, il y a quelques années de cela, j’étais en gare de Bordeaux, et il s’est passé quelque chose devant moi. Quelque chose qui peut paraître anodin ou banal, mais que j’ai trouvé très fort. C’était un jour de grande affluence : un weekend férié de printemps, si je ne me trompe pas. Et là, j’ai vu une jeune fille se jeter dans les bras de son copain en descendant de son train. Ils étaient tellement heureux de se revoir. Et à leurs pieds, son jeune cocker sautait comme un fou autour d’eux en poussant des jappements de joie, tout aussi heureux qu’eux. Et là je me suis dit que c’étaient juste deux personnes et un chien. Mais si tu pouvais faire le compte de toutes les personnes heureuses de se retrouver à ce moment-là dans cette gare, et même dans toutes les autres gares, et dans les aéroports ou autres. Si tu pouvais mesurer d’une façon ou d’une autre la quantité de bonheur que renferment ces endroits à ce moment précis. Tu imagines ? Ce serait énorme.
- C’est clair. J’adore cette façon de voir les choses. Ce regard que tu portes sur les voyages, et la vie en général, c’est super.
- N’oublie pas que la vie elle-même est un voyage, comme disait Lori Brewster la violoniste philosophe. (Puis, il se leva) : allez, on rejoint les autres ?
- C’est parti !» répondit-elle enthousiaste en se levant à son tour.
 
 
Extrait N°3
 (…) «- Non, c'est vraiment sincère. Tom a raison : la terre est vraiment le meilleur endroit du monde. J'aime cette formule. Voyager, explorer des endroits que tu ne connais pas, rencontrer des gens différents de toi, ça te rend meilleur tant que tu le fais avec l'esprit ouvert et sans préjugés. Tout ça m’a fait me rendre compte que tu avais raison sur un point : j’étais complètement ignare sur tout ce qui concernait les autres pays et continents. Et maintenant, j’ai vraiment envie de parcourir le monde, d’apprendre, de m’enrichir.» (…)



Publié le 18 décembre 2012